Extrait de l’article de Presse Santé : Sexualité : les images pornographiques, un réel risque d’addiction, par Karine Maurer
Le porno agit comme une drogue
Au début, lorsqu’un individu regarde du porno, il cherche a satisfaire une curiosité, une pulsion et à vider une tension intérieure par la masturbation. Il accède alors à un état de détente et de plaisir procurés par les hormones de la dopamine et endorphine. Ces hormones sont produites par le cerveau reptilien qui nous permet de boire manger dormir et nous reproduire. C’est lui qui régit notre survie. Il a le quasi monopole des neurones qui utilisent la dopamine et l’endorphine. La dopamine est l’hormone qui régule les sentiments de plaisir et de récompense. L’endorphine quand à elle, est l’hormone du plaisir et du bien-être. Elle est libérée dans notre corps suite à un orgasme. Elle agit donc comme une morphine naturelle.
La dépendance à la pornographie consiste à rechercher la production toujours plus importante de ces hormones que demande le cerveau reptilien. Par conséquent, plus l’individu en regarde, plus il en a envie. Au fur et à mesure, cette personne va en regarder de plus en plus longtemps, de plus en plus fréquemment, et chercher des scènes de plus en plus hard. Les scènes qui l’excitaient au début ne lui suffisent plus alors, il devient un Sherlock Holmes de la scène choc qui lui produira sa dose. Ce comportement, typiquement celui de « drogué » qui a besoin d’une dose toujours plus régulière et toujours plus conséquente pourrait aussi conduire ainsi une véritable de dépendance.