C’est une condamnation qui pourrait passer pour un message d’avertissement… En Bretagne, un professeur est suspecté d’avoir diffusé des vidéos porno à des lycéens. Il encourt une peine de huit mois de prison avec sursis :
À la barre du tribunal correctionnel, le professeur du lycée de Kerbernez, mis à pied quelques semaines après les faits, reconnaît avoir montré une vidéo à trois élèves, en novembre 2016. Mais pas son caractère pornographique ou contraire à la dignité qui le conduisait à comparaître. Évoquées par plusieurs élèves, les images représentaient une Brésilienne dansant la samba. « C’était un peu comme sur les calendriers de chauffeurs routiers », avait reconnu le quinquagénaire devant les gendarmes. Ce jeudi, devant le tribunal, l’homme n’a pas varié dans ses explications, admettant malgré tout un comportement inadapté et un langage cru.
Les premiers éléments de l’enquête administrative avaient d’ailleurs conduit à sa réintégration en septembre 2017. Une reprise du travail à l’origine du déclenchement d’une nouvelle vague d’attestations d’élèves évoquant le visionnage de vidéos à caractère pornographique.
Un premier incident
« Pourquoi ces témoignages parlent d’un homme et d’une femme dans un lit ? », questionne la présidente du tribunal. « Je ne sais pas », martèle le prévenu qui évoque une possible réaction à sa sévérité. Avant de dénoncer, en réponse aux questions de la présidente, une possible instrumentalisation des élèves. « En une année là-bas, j’ai râlé sur ce que je considérais comme des problèmes de fonctionnement ».
« Il est presque dans une victimisation », dénonce Me Le Léon, l’avocat de la fondation Massé-Trévidy, propriétaire du lycée mais pas employeur du prévenu. Inconnu de la justice et bénéficiant de commentaires favorables de ses anciens collègues de travail, cet homme, enseignant depuis quinze ans, avait pourtant déjà fait l’objet d’une note d’incident quelques mois plus tôt, après le témoignage d’une jeune fille évoquant des propos plus qu’inadaptés de la part d’un enseignant.
Prison avec sursis et interdiction d’exercer requises
« Nier la réalité des faits me paraît compliqué ». Pour le procureur, les témoignages, qu’il qualifie de concordants, suffisent à établir la culpabilité de l’enseignant, en arrêt de travail depuis sa réintégration dans l’établissement par le ministère de l’Agriculture.
Lire la suite de cet article sur le site du Télégramme : Tribunal. Un enseignant suspecté de diffusion de pornographie