Bonjour,
Je viens d’avoir 29 ans. J’ai connu la pornographie vers 4 ans (sans le savoir) sous la forme de jeux innocents. A cette époque, nous allions beaucoup chez une cousine de 2 mois mon aînée. J’étais le premier enfant de mes parents et elle était la dernière d’une famille de 4 enfants. On a d’abord joué au docteur, puis, mené par les films, pourtant pas violents d’après mes souvenirs, elle jouait l’héroïne prisonnière torturée par le bourreau que je « jouais ». Ces scénarios étaient choisis d’un commun accord.
A mes yeux, ces jeux ont toujours fait appel d’air au porno (ils me poursuivent encore aujourd’hui, bien que près de 900km me sépare de ma cousine). C’est cherchant sur le net des références et mots clés directement liés à ces jeux que j’ai vu mon premier film porno à 16 ans et on peut dire que je suis esclave du porno depuis ce moment.
A 25 ans, j’ai fait la connaissance de celle qui est devenue ma femme. Notre période de fiançailles ne s’est pas passée comme nous le voulions et cela à cause de mon rapport à la réalité relationnelle qui était déjà très abîmée. A partir de mes 26 ans, j’ai vraiment essayé d’arrêter en utilisant des moyens concrets : contrôle parental, en parler en confession au prêtre (plus facile), etc… J’en ai même parlé à ma future femme. Elle n’a pas très bien pris la chose, mais elle m’a aidé. Enfin elle a essayé. Notamment en marquant sur un calendrier les jours de rechute et en me complimentant sur les périodes « propre ». Seulement, chaque chute ne s’accompagnait pas d’une seule vidéo avec masturbation, mais 2, 5, 7 (etc) vidéos…
Cela était très pénible et accablant pour moi de lui dire, surtout que malgré toute sa compréhension du problème, ma femme ne comprenait pas ces multiples rechutes. L’une des premières fois où j’ai rechuté, ma femme est allée voir un film porno (Emmanuel, je crois) pour se venger. Je lui ai reconnu ce droit de la vengeance car chaque chute était une injustice envers elle. Je prenais seul un plaisir qui devait être partagé avec elle. Cela m’a fait mal, très mal. Je faisais tout pour me sortir du porno, et elle, elle y allait. Alors j’ai préféré lui en dire le moins possible. Surtout pour éviter que cela se reproduise, mais aussi pour ne pas la perdre car elle est ma plus grande motivation. Je lui en parlais de temps à autres, en restant vague, et en essayant de ne pas faire trop de dégâts.
Mais pour moi, chaque rechute est pire que la précédente et les périodes sans porno se raccourcissent alors que les périodes pornographiques s’allongent. Le tout accompagné de rêves… enfin de cauchemars. Je paye toujours aujourd’hui cette plus que dépendance au porno, au porno hard. Je ne peux plus m’en sortir car la pression nerveuse engendrée est incroyable, insupportable. Un bruit quelconque peut réveiller en moi le souvenir flash d’un film. La tenue (été comme hiver) d’une fille ou d’une femme sans être provocante peut me poursuivre des jours durant, d’abord sans obscénité, puis, petit à petit, glisser dans la suggestion pornographique. Mon seul rayon de soleil dans tout ça, c’est de ne pas être tombé dans la pédopornographie.
Je suis terne, à tendance dépressif. J’ai toujours les nerfs à fleur de peau. Je suis très replié sur moi (cela depuis mes 22 ans, où j’ai eu des soucis de santé notamment avec des syncopes et des moments de faiblesse extrême). Malgré mon mariage, je suis très seul. Ma femme me comble, même si ce n’est pas rose tous les jours. Elle ignore que la pornographie et la masturbation continuent encore, et que c’est pire qu’avant. Ma famille est loin et ne semble pas se soucier beaucoup de moi.
Je suis très inquiet car depuis des mois, la pornographie est quasiment omniprésente, alternée de 1 ou 2 jours, maximum 3. Je n’arrive plus à contrôler et l’état de nervosité augmente tout autour de moi. Je ne sais plus quoi faire car aucun filtre antiporno ne me résiste, j’ai une imagination débordante et une mémoire saturée de porno. Je me sens perpétuellement fatigué, vide et vieux, tellement vieux.
Je n’arrive plus à en parler à ma femme, car dès que j’essaie, elle est déjà dans l’incompréhension. Bien souvent elle se sent délaissée sur le plan sexuel et ne comprend pas pourquoi. C’est juste que je n’ai plus rien pour elle quand arrive ce moment . De plus, nous avons des difficultés pour avoir un enfant, et j’ai peur de sa réaction si elle l’apprend. Je vois le mal que je lui fait et cela ajoute à ma culpabilité.
Voilà c’est mon témoignage. Si cela peut aider je vous le laisse à disposition. Vous disposez également de mon adresse mail pour me contacter si besoin.
Et si vous pouviez m’aider…