L’industrie pornographique profite de mécanismes cérébraux pour piéger les adolescents à regarder toujours plus, toujours plus longtemps, de la pornographie.
Isabelle Filliozat : « Le cinéma porno interdit au moins de 18 ans existe depuis longtemps. Mais aujourd’hui, exit le porno « à la papa ». Il a fait place à des films de plus en plus choquants. Hébergés sur des plateformes dont le but n’est plus de susciter l’excitation et de permettre de passer un bon moment, mais de choquer.
Ces plateformes pornographiques, auxquelles on accède sans limite d’âge, vendent des nombres de vues : plus elles en ont, plus elles gagnent de l’argent. Cette compétition pour attirer les vues pousse à aller vers des contenus de plus en plus « trash » : zoophilie, violences etc..
Par ailleurs, l’être humain est victime de ce qu’on appelle « l’habituation hédonique ». Face à film pornographique il peut éprouver du plaisir jusqu’à un certain point… Mais à un moment donné, il s’épuise. Le cerveau a alors besoin de « shoots » de plus en plus durs. Et les plateformes utilisent ces caractéristiques neurologiques pour attirer le spectateur : d’où le besoin d’images de plus en plus choquantes. »
Lire la suite de l’article sur France Inter.