Trois collégiens ont été mis en examen le 19 octobre 2019, pour viols en réunion et agression sexuelle sur trois élèves du collège Alphonse de Lamartine, à Toulouse. D’après la défense, les mis en cause qui avaient entre 13 et 15 ans au moment des faits, regardaient des vidéos pornographiques.
Les mis en cause reconnaissent les actes sexuels, mais clament que les jeunes filles étaient consentantes. Trois collégiens ont été mis en examen le 19 octobre 2019, pour viols en réunion et agression sexuelle sur trois élèves du collège Alphonse de Lamartine à Toulouse. Les mis en causes et les victimes présumées avaient tous entre 13 et 15 ans au moment des faits.
En plus de la question du consentement, la défense explique que les trois jeunes hommes ont une vision de la sexualité décalée, à cause de la pornographie. « Ils sont gavés à la pornographie, ils pensent que ce qu’ils voient à l’écran c’est la réalité. Il ne font pas le distinguo entre le film et une relation sexuelle entre deux personnes consentantes« , confie Me Brice Zanin, l’avocat de l’un des collégiens.
« Le problème, c’est l’accès aux films pornographiques par des mineurs » — Me Brice Zanin
L’avocat pense même que le problème est plus important que ce dossier : « Le problème, c’est l’accès aux films pornographiques par des mineurs. Vous prenez n’importe quel appareil connecté à internet, en une minute vous pouvez regarder un film pornographique. A cause de l’industrie pornographique, Ces garçons avaient une perception décalée de la réalité des relations sexuelles. »
De l’autre côté, l’avocate de l’une des plaignantes rapporte qu’elle avait clairement exprimé son refus. Les actes sexuels ont par ailleurs été filmés et postés sur les réseaux sociaux. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances, le consentement, et les responsabilités.
Dépendance à la pornographie
La question de l’accès à la pornographie chez les jeunes est majeure, raconte Amélie Laurent, éducatrice à la vie sexuelle depuis 10 ans au sein de l’association Cler. « Les adolescents ont un accès extrêmement facile à la pornographie […] l’arrivée du porno mainstream sur internet a vraiment changé la donne et donc certains n’ont pas de distance avec ce qu’ils voient et prennent ces images comme un documentaire, comme si c’était la réalité« , déplore-t-elle.
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