Chers amis,
Des millions de salariés et d’écoliers travaillent désormais depuis chez eux, grâce à internet, sans compter ceux qui ne peuvent pas reprendre le travail et qui malheureusement se retrouvent souvent à tromper l’ennui en regardant des vidéos ou en surfant sur la Toile.
Ces millions de personnes branchées en même temps sur le réseau produisent des « embouteillages numériques ». Les réseaux ne sont pas extensibles à l’infini et les risques d’une surcharge des réseaux sont bien existants.
En Espagne, l’augmentation du trafic des réseaux internet est de près de 40%. Les opérateurs internet ont appelé à la « responsabilité numérique ». Ainsi, le commissaire européen Thierry Breton a proposé de ne pas regarder Netflix en haute résolution, et encore récemment, Microsoft a annoncé que la priorité irait aux services essentiels sur ses plateformes.
Cette situation inédite dans l’histoire d’internet amène à se poser la question fatidique : sur un réseau surchargé, qui sera prioritaire ?
Les premiers surconsommateurs pointés du doigt sont les plateformes de vidéo en ligne, les sites pornographiques sont à l’évidence les premiers concernés.
Google lui-même annonçait, avant la crise, que le tiers des consultations mondiales concernait les sites pornographiques. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Rappelons également que le premier site pornographique au monde revendique 42 milliards de visites par an : son poids sur le réseau internet est immense.
Parce qu’elle est nuisible et extrêmement consommatrice de données, nous demandons solennellement à Cédric O, secrétaire d’Etat en charge du numérique, d’acter, dès aujourd’hui, le principe selon lequel les sites pornographiques seront les premiers débranchés en cas de surcharge du réseau internet. Nous pourrions ajouter que ces sites devraient, de toute évidence, être débranchés, coronavirus ou pas !
Pour que les enfants puissent suivre leurs cours sur internet, pour que les travailleurs puissent communiquer et continuer leur activité professionnelle sur internet, et enfin pour sauver ces millions de Français qui seraient prêts, pour passer le temps, à plonger dans le gouffre de la pornographie, il est urgent de limiter la consommation de données web par les sites pornographiques.
Bien fidèlement,
Président de Stop au Porno