Le confinement n’a pas arrêté le cyberharcèlement, bien au contraire. En France, plusieurs associations alertent sur le retour en force des comptes baptisés « fisha » sur les réseaux sociaux. Ces derniers publient des photos et vidéos intimes de femmes, souvent mineures, pour les « afficher » sans leur consentement, accompagnant ces publications d’éléments qui permettent de les identifier. Au revenge porn s’ajoute ainsi du harcèlement en ligne, du chantage et du slut-shaming face auxquels les victimes, isolées, se sentent impuissantes.
Si le phénomène ne date pas d’hier, il s’est renforcé avec le confinement. « Malheureusement, quand les gens s’ennuient, ça les occupe beaucoup de nuire aux autres », regrette auprès du journal Le Monde Justine Atlan, directrice générale de l’association e-Enfance, qui reçoit actuellement plus de 350 appels par semaine sur la ligne nationale NET Ecoute, une plateforme anonyme et gratuite d’aide aux victimes de harcèlement.
Méthode et intentions communes
Le mode opératoire est souvent le même. Hébergés majoritairement sur Snapchat, ces comptes demandent à leurs abonnés de leur transmettre des images à caractère sexuel à l’insu des personnes représentées, souvent des ex-copines mineures. À 20h chaque soir, les photos ou vidéos sont diffusées, avec le nom, le prénom et parfois même le numéro de téléphone de la jeune fille jugée « trop facile » et traitée de tous les noms. Sur le réseau crypté Telegram, une chaîne dédiée à ce type de contenus réunissait plus de 240.000 personnes avant sa fermeture.
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