Le tsunami pornographique ne faiblit pas. Les réseaux sociaux contribuent à la pornification de la société et Instagram est l’un de ses principaux vecteurs. Avec OnlyFans, on passe un cap puisque toute personne peut désormais monétiser et gagner de l’argent en partageant ses photos intimes au monde entier. Cet « Instagram du porno » fait des ravagez chez les jeunes.
Un million de dollars en 24 heures… C’est la somme qu’a gagné l’actrice Bella Thorne grâce au réseau social OnlyFans. Un record encore jamais atteint sur ce site souvent présenté comme l’« Instagram du porno », que l’ex-star de Disney aurait battu en partageant simplement des vidéos et photos exclusives de sa vie privée. Déjà utilisée par de nombreuses stars et influenceurs comme la rappeuse Cardi B, ce site britannique sulfureux ne cesse de faire réagir sur les réseaux sociaux en raison de ses frontières floues avec la prostitution en ligne.
Lancé en 2016 au Royaume-Uni, OnlyFans se décrit comme « un site d’abonnement qui permet aux créateurs de contenu de monétiser leur influence ». Le business model est relativement simple : des « fans » s’abonnent à des comptes de « créateurs » pour accéder à leurs photos et vidéos exclusives et avoir la possibilité de leur envoyer un message privé. Il faut pour cela débourser entre 4,99 dollars et 49,99 dollars par mois pour s’abonner à un compte. Mais ce qui différencie OnlyFans des autres réseaux sociaux, c’est que la plateforme ne bannit pas la nudité*.
*(N.B. : Twitter permet également de partager du contenu pornographique accessible à tous ces utilisateurs)
Près de 25 millions d’utilisateurs dans le monde
Le réseau social revendique aujourd’hui plus de 25 millions d’internautes à travers le monde, et 350.000 créateurs à suivre. Le site, qui ne dispose pas d’application pour le moment, a gagné en popularité depuis le confinement. « Les inscriptions auraient bondi de 75 % au mois de mars », affirment les responsables de la plateforme. Ce sont des stars comme Clara Morgane, Cardi B, Blac Chyna ou encore Bella Thorne, et de grands influenceurs qui ont popularisé le réseau social ces derniers mois.
Des « nudes »… à la pornographie
Même si le réseau social n’est pas officiellement « classé X », sa faculté à détourner la censure et à monétiser des contenus intimes a aujourd’hui fait sa réputation. La majorité des créateurs présents sur OnlyFans y vendent surtout des photos et vidéos sexy, voire du contenu pornographique. Beaucoup de créateurs lambdas y postent leurs « nudes » [des photos nues] pour se faire un peu d’argent sans trop d’efforts. C’est notamment le cas pour la jeune génération, déjà familière avec le fait d’envoyer des « nudes » sur Snapchat ou de s’afficher en maillot de bain sur Instagram (…)
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