Les témoignages des « accros aux pornos » sont particulièrement édifiants sur l’ampleur du phénomène pornographique. A 33 ans, Sylvain souffre d’une addiction à la pornographie dans laquelle il est tombé à l’adolescence. Loin d’être un cas isolé, son témoignage doit être lu et partagé pour prendre conscience des effets dévastateurs de la pornographie sur la société, les familles et les individus.
« J’ai grandi avec Internet et, au début de l’adolescence, comme la plupart des ados, j’ai commencé à chercher des informations sur la sexualité. Au début, on tape ce qu’on veut sur Google, ce dont on a envie. Gamin, on commence par des magazines, des images, quelques photos, des filles en soutien-gorge, en lingerie. Des femmes nues sur des photos. Et, de fil en aiguille, on navigue sur Internet et on tombe sur des sites qui nous amènent vers de meilleurs sites, etc…
On devient accro assez vite parce que tout est fait pour. Mais on ne s’en rend pas compte tout de suite, surtout quand on est jeune. Au début, je ne pensais pas que j’avais un problème. Normalement, regarder du porno, ce n’est pas très grave. Il n’y a pas de problème quand on boit un verre de vin, mais quand on boit une bouteille de vodka par jour, ça crée des problèmes physiques. C’est comme être alcoolique. Dans l’addiction à la pornographie, il faut regarder la quantité, le temps qu’on y passe et l’impact que ça a sur notre vie. Dès qu’on commence à regarder du porno et qu’on y retourne souvent, on a déjà une addiction.
On repère les mêmes symptômes que pour d’autres substances. Ça change le comportement. Je ressens une perte d’énergie et de motivation. Quand je faisais mes études, j’étais crevé pendant les examens. J’étais complètement démotivé et cette fatigue, ce manque d’intérêt, touche tous les compartiments de la vie. Personnellement, ma consommation est variable. J’y passe deux heures par jour, environ. Et dans la vie personnelle, je suis beaucoup moins excité par les vraies filles, voire plus du tout. Je ressens une grosse baisse de libido. Je suis beaucoup moins intéressé parce que je suis déjà satisfait par ces sirènes, ce monde virtuel. Le cerveau pense que c’est la réalité, il est satisfait donc il n’a pas besoin d’autre chose. Devant une vraie fille, rien ne se passe.
Sur Internet, c’est la perfection, il y a des quantités énormes. J’ai accès à tout ce que je veux gratuitement, 24 heures sur 24, c’est la récompense immédiate. Je ne peux pas retrouver ce niveau de bonheur, de perfection dans la vraie vie, c’est impossible.
(…) »
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