La pornographie cache un système criminel exploitant le plus souvent des personnes en situation d’extrême fragilité. La revue Osez le Féminisme y a consacré son numéro 53 et nous avons décidé de partager l’un de ses articles. Bien que nous ne soyons pas d’accord avec toutes les analyses de ce collectif, leur prise de conscience sur le sujet est salutaire.
Des sculptures aux peintures, en passant par la littérature et la chanson paillarde, la pornographie (la représentation, graphê signifiant écriture, de femmes en situation de prostitution, pornê) a toujours réussi à jouer son rôle: proposer des modes opératoires aux agresseurs, donner des armes aux hommes, et sidérer les femmes et les enfants confronté.es à cette violence érotisée. Lorsque l’on rassemble et décortique ce que l’on connaît de ce système, s’imposant à nous dans chaque recoin de nos vies quotidiennes (pornification présente dans les publicités, films, clips…), et représentant près de 35% du contenu du web, on ne peut que réaliser sa ressemblance avec le système prostitueur.
La « libération sexuelle » de la pornographie est un système de viols
L’association américaine Culture Reframed indique que 88% des scènes contenues dans les films pornographiques les plus regardés et téléchargés contiennent des violences masculines. L’ajout d’une caméra pour capter des scènes de violences sexuelles ne doit pas représenter un argument validant la pornographie, mais bien une circonstance aggravante aux viols subis. Selon le Code Pénal, tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol.
La surprise: Il suffit de rassembler des témoignages d’associations en contact avec des survivantes du système pornocriminel pour réaliser que ce n’est pas parce qu’elles signent un contrat avec les pornographes, contrat supposé réguler les violences durant les séances de viols collectifs, que les femmes et filles en pornographie ne se voient pas imposer des actes non prévus par avance. Ici, certains des actes de pénétration sexuelle sont commis par surprise.
La menace: Intimidation, chantage, risque de subir une violence pire que la précédente ou de voir sa paie réduite et par conséquent subir une plus grande précarité, toutes ces stratégies d’agresseurs constituent des menaces qui peuvent obliger les femmes sous l’emprise du système pornocriminel à subir toujours plus de pénétrations. Ici, certains des actes de pénétration sexuelle sont commis par menace.
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