Le magazine Le Point a publié sur son site internet un article intitulé « Non, le porno n’est pas un danger de santé publique » permettant la diffusion d’une thèse non seulement fausse mais surtout dangereuse. Nous demandons donc un droit de réponse à la rédaction du Point. Délivrée par voie postale (lettre reproduite ci-dessous), cette demande vise à pouvoir répondre à toutes les contre-vérités de l’article et à la thèse banalisée selon laquelle « le porno, ça ne fait pas de mal ».
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Objet : demande d’un droit de réponse suite à la publication d’un article sur lepoint.fr
Madame, Monsieur,
Par un article du 5 septembre 2020 intitulé « Non, le porno n’est pas un problème de santé publique » et publié sur votre site internet, vous avez permis la diffusion d’une thèse, provenant d’un site australien, selon laquelle la pornographie ne constitue pas un problème de santé publique.
Notre association, Stop au porno, lutte contre la pornographie et ses effets délétères sur la société depuis de nombreuses années. A ce titre, nous constatons qu’un nombre croissant de professionnels de santé affirment que la consommation de pornographie se révèle nocive, en particulier chez les jeunes. Nous recevons de nombreux témoignages de consommateurs ou de leurs proches qui abondent dans ce sens : addiction, troubles neurologiques, troubles de la sexualité, tendances suicidaires, violences à l’égard des femmes, les conséquences de leur exposition à la pornographie sont graves et nombreuses, et parfois irréversibles.
Les mineurs sont les premiers à être abîmés par la pornographie. Plusieurs enquêtes d’opinions récentes (voir étude de l’Ifop sur le sujet paru en 2017) montrent que plus de la moitié des mineurs ont été confrontés à de la pornographie. L’été dernier, les parlementaires français ont adopté un amendement pour que les sites pornos procèdent à une vérification efficace de l’âge de ses utilisateurs, afin d’empêcher l’exposition des mineurs à ce type de contenu. La France suit l’exemple du Royaume-Uni, et d’autres nations empruntent la même voie. Que traduisent ces initiatives si ce n’est une prise de conscience quant au caractère problématique de l’exposition de millions de mineurs à des contenus pornographiques ? Rappelons également que 16 Etats américains reconnaissent déjà la pornographie comme un problème de santé publique.
Stop au porno estime que ces questions méritent un débat dans lequel les points de vue se confrontent sereinement. Ainsi, nous demandons un droit de réponse à votre article puisqu’il défend une thèse que nous estimons fausse sur un sujet particulièrement grave. Nous apporterons une réfutation argumentée et documentée à celle-ci.
Je vous invite à me contacter aux coordonnées indiquées dans l’en-tête.
Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’expression de mes salutations distinguées.
Vivien Marc, Délégué général
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