La station de radio Europe 1 diffusait le 29 septembre 2020 une chronique, intitulée la Question Sexo, dans laquelle une mère de famille se demandait s’il était normal ou non que son enfant de 13 ans regarde du porno. La psychologue de la station, Catherine Blanc, a répondu sur les ondes que ce n’était pas une bonne chose qu’un enfant construise sa sexualité en regardant du porno mais elle n’a ni condamné le laisser-faire ni intimé à la mère de famille d’empêcher son enfant de regarder ces contenus. Pire, Catherine Blanc a apporté une réponse écrite, publiée sur le site internet de la station, énonçant que « plutôt que de lui interdire, il faut faire de la pédagogie ».
Stop au porno a décidé d’agir contre ces propos ahurissants ! Retrouvez ci-dessous notre lettre pour demander à Europe 1 de retirer le contenu audio et de corriger le contenu écrit.
» Madame, Monsieur,
Notre association Stop au porno a pour objet de lutter contre la pornographie et l’hypersexualisation de la société sous toutes ses formes. Nous attachons une grande importance à la protection des mineurs.
Lors de la Chronique Sexo du 29 septembre 2020, une mère de famille a demandé à la psychologue Catherine Blanc si elle devait laisser son enfant de 13 ans regarder de la pornographie. Une réponse a été fournie en direct sur les ondes d’Europe 1 et une autre par écrit sur le site europe1.fr. Madame Blanc a énoncé qu’il était problématique qu’un enfant visionne de la pornographie d’un point de vue éducatif et sexuel, mais elle n’a pas dit qu’il était interdit de laisser un enfant regarder de la pornographie. Pire, la réponse par écrit dit que « plutôt que de lui interdire [à l’enfant], je crois qu’il faut faire preuve de pédagogie puisque ce jeune homme y sera confronté tôt ou tard. »
Les travaux scientifiques concordent tous sur les conséquences dramatiques de l’exposition des mineurs à la pornographie. En la matière, les professionnels de santé sont très préoccupés, comme c’est le cas pour l’éminent professeur Israel Nisand pour qui « le porno détruit nos jeunes ».
La loi française reconnait ces effets délétères en réprimant spécifiquement le délit de corruption de mineur avec l’article 227-22 du Code pénal et le fait de diffuser des messages pornographiques auprès de mineurs avec l’article 227-24 du Code pénal. Les peines encourues sont respectivement de cinq et trois ans d’emprisonnement assorties d’une amende 75 000 euros.
En l’espèce, Catherine Blanc n’a pas rappelé à la radio l’interdiction de principe posée par le droit français et n’a pas intimé à la mère de famille d’empêcher son fils de consulter du porno. Pire, la réponse écrite suggère au parent de ne pas interdire la consommation de pornographie à son enfant et d’y préférer la « pédagogie ». Cela relève de la non-assistance à personne en danger.
Au regard de ces éléments, nous demandons à Europe 1 de supprimer le podcast de sa page et de toutes les plateformes de diffusion. De plus, nous demandons une correction de la réponse écrite de Catherine Blanc pour que soit explicitement dit que les parents doivent empêcher leurs enfants de consommer des matériaux pornographiques.
A défaut d’une réponse de votre part, nous engagerons dans les plus brefs délais une action judiciaire pour faire respecter la loi. Nous avons d’ores et déjà transmis le dossier à nos avocats qui se tiennent prêts.
Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées. «