Le 5 novembre est la journée nationale contre le harcèlement scolaire. Valérie Piau, avocate, fait le point sur ce fléau et fait le lien avec la pornographie. Ci-dessous, un extrait de l’interview réalisée par Le Figaro Etudiant.
En tant qu’avocat, quel est votre constat?
Je constate toujours à mon cabinet les dysfonctionnements du système. En effet, les familles viennent me consulter lorsqu’après avoir avisé l’établissement scolaire, la situation de harcèlement perdure avec de lourdes conséquences pour leur enfant: phobie ou échec scolaire, états dépressifs, etc …
Les enfants sont harcelés de plus en plus jeunes. À titre indicatif, depuis ces 5 dernières années, 40 % de mes dossiers concernent des familles dont les enfants ont été harcelés à l’école primaire voire plus rarement à l’école maternelle. Les 40 % restants sont des élèves de collège, avec davantage d’élèves de 6e ou 5e, et environ 20 % d’élèves de lycée. J’ai constaté ces 5 dernières années une recrudescence des cas de harcèlement et en particulier de cyberharcèlement. Parmi eux, l’augmentation de la connotation sexuelle ou sexiste du harcèlement à l’égard des filles qui sont plus souvent victimes de fausses rumeurs et d’atteinte à leur réputation.
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En tant qu’avocat, quel est le cas qui vous a le plus marqué?
La pornographie en libre accès sur les téléphones portables provoque beaucoup de dégâts chez des enfants de plus en plus jeunes. J’ai eu le cas d’enfants de 6 ème, où la fille à la suite d’un pari perdu a fait une fellation à un garçon dans les toilettes, la scène a été filmée par un autre, qui l’a diffusée sur les réseaux sociaux. C’était un établissement très huppé. D’ailleurs, le harcèlement scolaire intervient aussi bien dans les établissements privés que publics.
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