Une chose est sûre, la tendance n’est pas nouvelle mais elle gagne du terrain. Les psychologues l’affirment dans l’intimité de leurs consultations : le confinement n’a rien arrangé. Depuis le printemps dernier, leurs téléphones sonnent encore plus qu’avant et à l’autre bout, des parents désorientés. Leurs enfants sont en train de déclarer un trouble de la confiance en eux, ne mangent plus ou se retrouvent au milieu de conflits relationnels, d’histoire de harcèlement, etc. A Caen, il faut parfois des mois pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste et la plupart du temps pour un suivi sur plusieurs séances l’enfant devra manquer des cours, faute de créneau disponible hors du temps scolaire.
Le problème s’intensifie: qui dit confinement dit de longues heures d’isolement. Les écrans ont été donnés sans limite, l’addiction est là. A cette période, les enfants ont eu le loisir de regarder de tout. Le meilleur (avec les programmes pour éducatifs) et le pire. La pornographie s’est banalisée. Quels sont les enfants de douze ans qui n’éclatent pas de rire aujourd’hui à l’évocation entre-eux des mots pêche ou courgette ? Ils lui associent tout de suite la conotation sexuelle qui va avec et qui s’est développée avec les émojis.
« Je n’en peux plus des histoires avec les sixièmes. Je ne fais plus que ça toute la journée : désamorcer des conflits. Des élèves se permettent des gestes déplacés. Mais heureusement que beaucoup parlent aux délégués de classe, aux infirmières ou aux surveillants qui à leur tour nous signalent les cas avant que ça ne dégénère », confie une CPE (Conseiller Principal d’Education) d’un collège de Caen.
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