En mars 2021, la société Mindgeek qui héberge le site Pornhub, leader mondial de la pornographie en ligne, à Montréal, a fait l’objet d’une demande d’enquête criminelle par 70 élus québécois. En novembre dernier, une enquête du New York Times accusait la plateforme de diffuser, parmi les 7 millions de vidéos mises en ligne chaque année, des viols, des femmes filmées à leur insu et de la pornographie juvénile. En réaction, Paypal, Mastercard et Visa ont bloqué leur accès à ce site cet hiver.
Des chiffres qui donnent le vertige
Pour se racheter une virginité, la société Mindgeek a aussitôt supprimé des millions de vidéos émanant d’utilisateurs non vérifiés, soit 80 % de son offre. Car les chiffres de cette plateforme, qui avait offert à tous, lors du premier confinement, son contenu réservé aux abonnés Premium, accroissant son trafic de 23 %, font tourner la tête. Avant même l’épidémie, Pornhub enregistrait près de 100 milliards de vidéos vues par an. Soit 115 millions de visites par jour.
Internet a rendu la pornographie accessible en un clic, gratuite et anonyme. Si l’on additionne vidéos et images, elle représente même 30 % du trafic mondial. Or, à cette échelle, l’industrie n’est pas sans impact environnemental. D’après le think tank The Shift Project, les vidéos pornographiques en ligne ont totalisé une émission de 80 millions de tonnes de CO2 dans le monde en 2018, soit autant que tous les foyers français en un an, ou le double d’un pays comme la Suède !
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