Pornland (Libre, 2020) se présente une topographie de la pornographie 2.0. Gail Dines, sociologue féministe américano-britannique, mène d’abord le lecteur à l’Adult Entertainment Expo, le salon de Las Vegas qui rassemble les industriels du secteur. Les financiers du pornographique sont mus par la seule question de l’argent. Ils se lamentent d’être victimes de piratages et échafaudent des plans pour être plus compétitifs.
Face aux concurrents, ils tirent leur épingle du jeu en poussant toujours plus loin la logique trash et violente des scénarios. « 88 % des scènes des cinquante films pornographiques les plus loués du marché contiennent des scènes d’agressions physiques et verbales », rappelle la sociologue. Elle décrit ensuite les scènes diffusées à plein tube par les plateformes numériques. Au menu : violences racistes, humiliations des femmes, multiples agressions sexuelles et pédopornographie.
DÉMOCRATISATION DES CODES DU PORNO
Les personnages de ce territoire 2.0 ressemblent à ceux des romans de Michel Houellebecq. Sauf qu’eux ne sont pas des personnes fictives. Les actrices ont des corps distendus, élastiques, hypertrophiés. Les consommateurs ont l’esprit désabusé et désensibilisé.
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