Des vies brisées, des consommateurs emprisonnés (et empoisonnés), c’est ça le fléau de la pornographie. Nous traduisons ci-dessous un article d’un magazine espagnol qui rapporte un témoignage poignant.
Manuel est âgé de 48 ans. Il a commencé à penser qu’il avait un problème avec la pornographie « en 2007« , lorsqu’il est devenu père et qu’il a réalisé qu' »il ne pouvait pas s’arrêter de consommer« . Son cas se distingue des autres en raison de son âge et du fait qu’il n’a pas grandi avec la révolution technologique. Il l’a découvert à l’âge de 15 ans, de la manière la plus typique et la plus innocente qui soit : « Je louais des films avec mes copains et nous les regardions en groupe, mais plus tard, j’ai commencé à le faire tout seul« . Sa dépendance a grimpé en flèche avec l’arrivée d’Internet. Il n’avait plus besoin d’échanger des bandes dessinées ou des magazines, tout était là, au bout de ses doigts, dans le creux de sa main, toutes les filles du monde étaient prêtes à réaliser ses fantasmes les plus intimes…
93% des hommes regardent du porno pendant leur adolescence, selon les données recueillies par Dale Una Vuelta, l’une des plus importantes associations de thérapie et d’aide psychologique de notre pays. Ce chiffre contraste avec celui des adolescentes, dont la consommation atteint 62%. Si l’on tient compte du fait que l’âge moyen du premier contact avec des vidéos pour adultes est de 11 ans, âge qui n’a cessé de baisser ces dernières années, et si l’on ajoute à cela l’essor de ce type de contenu au cours des quarante dernières années, les risques qu’une personne développe un problème de ce type sont assez élevés. C’est ce que confirme l’association elle-même à notre journal, en précisant que « le nombre de personnes qui nous ont demandé de l’aide a augmenté de façon exponentielle l’année dernière« .
Parmi toutes les addictions, la consommation de pornographie revêt un caractère très particulier. Tout d’abord, il ne s’agit pas d’une substance spécifique qui, lorsqu’elle est ingérée, détruit la santé physique et mentale du patient. D’autre part, son omniprésence et son extrême accessibilité font qu’il est pratiquement impossible de ne pas être tenté si la dépendance se développe ; après tout, il n’y a que deux ou trois clics entre la personne et le comportement incontrôlé. De même, il ne s’agit pas d’une addiction qui conduit à une compulsion extrême, comme l’assure Manuel, « cela va par cycles de 7 à 10 jours ».
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