Source [Libération] :La mission d’information du Sénat sur le sujet a buté sur l’éternel désaccord entre les partisans d’une meilleure régulation et les défenseurs d’une abolition pure et simple. Quant à l’Arcom, qui tente de protéger les mineurs de l’accès aux sites de streaming, elle n’a pour l’heure pas obtenu satisfaction.
La pornographie est-elle une forme, sinon d’art, de divertissement pour et par des adultes consentants, ou une branche de la prostitution ? La question, aussi vieille que l’invention du cinématographe, déchire les féministes depuis des décennies, entre «pro-sexe» et «abolitionnistes». Elle a aussi traversé les six mois d’auditions au Sénat de la mission d’information lancée fin 2021 dans le sillage des révélations du Monde sur l’affaire «French Bukkake», et dont le rapport sera publié jeudi 29 septembre.
Devant les quatre sénatrices de la délégation aux droits des femmes, dont les rapporteures, la communiste Laurence Cohen et la socialiste Laurence Rossignol penchent vers la prohibition, les points de vue ont semblé irréconciliables. «On a un peu l’impression d’être au pied d’une montagne infranchissable», a admis Cohen. Avec, d’un côté, les sociologues expliquant qu’il n’y a pas «la» pornographie mais «des» pornographies et des actrices réclamant chartes éthiques et conventions collectives mais refusant d’être vue comme des victimes, assurant que leur principale souffrance est le «jugement social».
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