Source [Marianne] : Selon les informations de BFMTV, révélées ce vendredi 27 janvier, un nouvel acteur pornographique a été mis en examen dans le cadre de l’enquête à Paris sur la plateforme de vidéos « French Bukkake » pour « viols en réunion » et « traite des êtres humains en bande organisée ».
Nouveau rebondissement dans l’enquête visant la plateforme de vidéos « French Bukkake ». Un nouvel acteur pornographique a été mis en examen cette semaine pour « viols en réunion » et « traite des êtres humains en bande organisée », nous apprend ce vendredi 27 janvier, Vincent Vantighem, journaliste à BFMTV. « Il y a une semaine encore, il publiait ses vidéos sur ses réseaux sociaux. Mais lundi dernier, il a été interpellé et finalement mis en examen et laissé libre sous contrôle judiciaire » précise-t-il sur Twitter.
En novembre dernier, Guillaume F., – connu dans le milieu sous le pseudonyme « Rick Angel » et ex-conseiller technique de Michèle Alliot-Marie au ministère de l’Intérieur en 2008 – a également été mis en examen pour « traite des êtres humains en bande organisée ». Il a en revanche été placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté pour viols, ce qui signifie que le juge d’instruction a considéré ne pas avoir réuni à ce stade les indices graves ou concordants nécessaires pour engager des poursuites pour cette qualification. Ils sont désormais 18 individus – acteurs, producteurs, réalisateurs – mis en cause dans cette affaire. Plus d’une quarantaine de victimes se sont constituées parties civiles, ainsi que des associations.
SECTEUR RATTRAPÉ PAR LES AFFAIRES
Selon des éléments de l’enquête consultés, la plateforme de « Pascal OP » identifiée sous le nom de « French Bukkake », du nom d’une pratique sexuelle, a attiré en premier l’attention d’enquêteurs : un abonnement permettait aux clients de participer en priorité à ces éjaculations collectives, avec des places réservées pour des sessions sans préservatifs. Ce système, visant à faire payer des individus en échange de rapports sexuels organisés, a nourri, aux yeux de la justice, des soupçons de proxénétisme.
L’industrie pornographique française est sous le feu des projecteurs depuis deux ans : une autre enquête menée à Paris depuis juillet 2020 vise « Jacquie et Michel », incarnation en France du porno amateur et pilier tricolore de cette industrie. En juin, quatre hommes dont le fondateur du site, Michel Piron, ont été mis en examen dans une information judiciaire ouverte notamment pour proxénétisme aggravé, traite des êtres humains en bande organisée, viol avec torture et acte de barbarie.