Source [Le Huff Post] : La plainte n’est qu’un prétexte pour attaquer Nikita Bellucci qui a dénoncé les violences lors des tournages de vidéos pour Jacquie et Michel, selon l’avocat de l’actrice X.
L’actrice X Nikita Bellucci est poursuivie par le groupe Ares, propriétaire de la plateforme de vidéos pornographiques Jacquie et Michel, pour concurrence déloyale, a-t-on appris de sources concordantes jeudi 20 juillet, confirmant une information du Paris-Normandie.
« Mme Bellucci est intervenue comme témoin dans des médias sur ses réseaux sociaux pour témoigner sur ce qu’elle avait vécu lors d’un tournage de Jacquie et Michel », a rappelé l’avocat de l’actrice, Me Richard Malka.
« Ils en ont pris prétexte pour la poursuivre pour concurrence déloyale et parasitisme », a-t-il ajouté. Une démarche qui n’a selon lui « aucun sens, on ne cherche rien de moins qu’à imposer le silence et à contourner les règles (…) de la liberté d’expression ».
L’actrice X dénonce les violences dans le porno
Nikita Bellucci, qui possède un club libertin à Rouen avec son mari Ludovic Dekan, lui-même ancien contributeur du site, estime qu’on lui « reproche ses prises de parole ainsi que celles de (son) mari » sur la violence dans le porno, à cause desquelles Ares assure avoir « perdu un contrat à 700 000 euros avec Canal+ ».
« C’est totalement faux, un courrier précise bien que Canal+ a rompu le contrat en raison de la mise en cause de Michel Piron dans une enquête pour viol aggravé, et à aucun moment Canal+ ne parle de nous pour se justifier » a-t-elle poursuivi.
Une enquête menée à Paris depuis juillet 2020 vise « Jacquie et Michel », incarnation en France du porno amateur. Son fondateur, Michel Piron a été mis en examen en juin 2022 pour complicité de viol et traite d’être humain en bande organisée. Des faits qu’il conteste, selon son avocat Yves Levano.
« Menaces de mort »
Au moins trois autres hommes sont poursuivis dans cette information judiciaire également ouverte pour proxénétisme aggravé ou viol avec torture et acte de barbarie.
Nikita Bellucci s’est estimée victime d’autres méfaits dont elle n’identifie pas les auteurs : « En septembre 2022, nous avons été victimes de la révélation de nos identités réelles, j’ai aussi subi des menaces de mort ».
Elle dit avoir fait l’objet d’« une enquête des services sociaux, alors enceinte de mon deuxième enfant, à la suite d’une dénonciation anonyme ». « Nous n’avons pas de date d’audience devant le tribunal de commerce » a-t-elle ajouté, « à chaque nouveau report tous les deux mois, Ares ajoute de nouveaux éléments à son assignation ».
L’avocat du groupe Ares et du site Jacquie et Michel, Me Nicolas Cellupica a, par voie de communiqué, décrit la démarche du couple comme « la promotion de leur business derrière un positionnement éthique de pure façade ».