Source [JDD] : Alertée par des parents, l’association SOS Éducation s’élève contre la lecture, par des élèves de seconde, du Club des enfants perdus. Elle voit dans ce livre aux scènes très crues et au propos ambigu « de l’incitation à la débauche, de la maltraitance psychologique, voire une mise en danger d’autrui ».
Un ouvrage « au contenu pornographique et psychiquement dangereux » : l’association SOS Éducation sonne l’alarme dans un courrier, que le JDD a pu consulter, adressé au Premier ministre Michel Barnier, mais aussi aux ministres de l’Intérieur, de l’Éducation nationale (et son ministre délégué chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel), et de la Culture. Après avoir rappelé la mission de l’école, priorité décrétée du nouveau gouvernement, l’association alerte les pouvoirs publics sur un des quatorze livres de la sélection du prix Goncourt étudiés par 2000 lycéens de seconde : Le Club des enfants perdus, de Rebecca Lighieri (éditions P.O.L, août 2024).
L’ouvrage incriminé est abondamment cité et ses extraits feraient passer les scènes lestes des œuvres de Bruno Le Maire pour d’innocentes bluettes. Quelques exemples éloquents [attention, langage cru] : « ma femme m’enfourche sans attendre que je sois complètement en érection, s’enfilant bite, index et majeur dans la chatte. De toute façon, ça y est, je bande à fond et elle retire ses doigts ». « Elle aime que je la tienne comme ça, et à la façon dont elle frétille contre ma queue, je devine qu’elle a envie d’une pénétration anale. À condition que je la prépare, bien sûr […]. Je devrais être heureux qu’elle aime la sodomie. C’est loin d’être le cas de toutes les femmes, et j’en connais beaucoup qui ne veulent même pas en entendre parler. Ou plutôt, si, elles veulent bien en parler, mais certainement pas passer à l’acte. »