Pour la réponse à cette question, nous avons notre petite idée…
Parmi les études sur les troubles de la sexualité et les dysfonctionnements érectiles, celle menée par des chercheurs américains en 2016 a particulièrement fait parler d’elle. Réalisée sur 300 femmes et hommes de 20 à 40 ans, elle pointe la possible responsabilité de la pornographie en ligne dans les troubles de l’érection chez les hommes (ils étaient 27% à déclarer avoir du mal à en avoir une). Plus récemment (2019), une étude de l’Ifop menée dans le cadre du lancement de la plateforme charles.co révèle que 55% des jeunes de moins de 35 ans adeptes du porno ont déjà souffert d’une dysfonction érectile.
Des résultats qui n’étonnent pas Aurore Malet, docteure en neurosciences et sexologue mais qu’elle recommande de lire avec précaution : « Il y a plusieurs catégories de troubles. Certains sont organiques (maladie, opération) et d’autres sont psychogènes (stress, anxiété, dépression). Le porno se situe plutôt dans cette deuxième catégorie mais on a du mal à mesurer son impact, les troubles de l’érection sont très complexes. L’érection est contrôlée par le cerveau, on connaît les régions cérébrales impliquées mais on n’en comprend pas bien la mécanique. L’explosion de la pornographie sur internet date de dix ans, il est trop tôt pour graver des conclusions dans le marbre. »
Ce qui semble ressortir, c’est que les jeunes seraient plus touchés que les autres et même plus touchés que les hommes de plus de 40 ans selon la spécialiste : « Pour 80 à 85% des jeunes qui présentent des troubles, ils sont psychogènes ».
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