Une doctorante en neurosciences, de l’Université Laval au Québec, fait le tour des conséquences admises par tous de la consommation de pornographie. Vous voulez baisser votre QI, votre capacité à avoir des relations sexuelles réelles, vous voulez réduire votre capacité à faire des choix moraux ? Eh bien la solution est simple : regardez du porno !
La science commence à peine à révéler les répercussions neurologiques de la consommation de pornographie. Mais il est clair déjà que ses effets sont catastrophiques pour la santé mentale et la vie sexuelle de son large public. Avec de graves conséquences comme la dépression ou la dysfonction érectile, la pornographie semble transformer notre câblage neuronal.
Dans mon laboratoire, nous étudions le câblage neuronal lié au processus d’apprentissage et de mémoire. Les propriétés des vidéos pornos en font un déclencheur puissant pour la plasticité, la capacité du cerveau à changer et à s’adapter en fonction de l’expérience. Étant donné l’accessibilité et l’anonymat que permet la consommation de pornographie en ligne, cela nous rend plus vulnérables que jamais à ses effets hyperstimulants.
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Au-delà de la dysfonction
Au lieu de se tourner vers leur conjoint pour la gratification ou l’épanouissement sexuel, ceux qui ont l’habitude de consommer de la pornographie cherchent instinctivement leur téléphone ou leur ordinateur quand le désir se pointe. De plus, des explosions anormalement fortes de récompense et de plaisir provoquent une accoutumance exceptionnellement forte du cerveau.
Norman Doidge, psychiatre, explique :
« La pornographie satisfait à toutes les conditions préalables au changement neuroplastique.. ».
Lorsque les pornographes se vantent de repousser les limites en introduisant de nouveaux thèmes plus extrêmes, ils ne disent pas qu’ils doivent le faire parce que leurs clients développent une tolérance au contenu.
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Dans une enquête similaire, des chercheurs de l’institut Max-Planck de Berlin, en Allemagne, ont découvert que l’utilisation accrue de la pornographie était corrélée à une activité cérébrale réduite en réponse à des images pornographiques classiques. Cela explique pourquoi les utilisateurs ont tendance à passer à des formes de plus en plus extrêmes de pornographie.
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Développement moral
La consommation de porno a été corrélée à l’érosion du cortex préfrontal – la région du cerveau qui abrite des fonctions exécutives comme la moralité, la volonté et le contrôle des impulsions.
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