Depuis des années, les industriels ont intégré le dicton anglais « sex sells » – « le sexe fait vendre ». Si une certaine retenue a longtemps prévalu, elle ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir. En cette saison 2020, force est de constater que nous assistons à une offensive sans précédent d’images sexuelles dans l’espace public.
Cette évolution réelle n’est pas sans conséquence, car notre environnement façonne notre vision du monde. Nous ne pouvons sortir indemnes d’un quotidien dans lequel le sexe est sans cesse banalisé et commercialisé.
Ainsi, la marque Manix choisit d’afficher, gare Montparnasse, une publicité montrant un couple homosexuel dans une pose voluptueuse, en format 5 mètres par 3. La marque de préservatifs Durex fait la promotion de la débauche sous toutes ses formes. La publicité « Viva la Vulva » de la marque de serviettes hygiéniques Nana France banalisait dernièrement et désacralisait une fois de plus le corps humain et, comme bien souvent, le corps féminin.
Quant à la chaîne américaine Netflix, elle placardait récemment des photos de sexes en plastique dans les couloirs du métro ou sur les abribus avec.
Toutes ces marques diffusent des publicités à caractère sexuel ou érotique pour deux raisons simples :
- Ces publicités ont un pouvoir d’attraction auquel il est souvent difficile de résister.
- Beaucoup de gens expriment leur mécontentement vis-à-vis de ces publicités choquantes et en parlent autour d’eux, ce qui en augmente l’écho.
Ce recul sans fin des limites de la décence a des conséquences sur tous : notre imaginaire, notre vision du monde sont peu à peu abîmés par cette surenchère, et nous nous habituons à voir la sexualité toujours plus désacralisée. La sexualité est un mystère humain fondamental dont le but premier est la transmission de la vie. Le cœur de la sexualité est le mystère et l’intimité du couple. Or, la surexposition de la sexualité par la publicité réduit à néant ce mystère et cette beauté.
Il est donc urgent de demander aux pouvoirs publics d’agir : l’Etat et la justice doivent prendre la mesure du problème, et agir pour le régler, d’où nos multiples actions, politiques ou judiciaires.
Mais aussi…
Nous serons en Franche-Comté le 10 mars à 20 heures, au centre diocésain de Besançon, pour deux grandes conférences devant presque 500 personnes réunies par la Société de Saint-Vincent-de-Paul.
Une première conférence réservée aux collégiens et aux lycéens des écoles des environs se concentrera sur la prévention et proposera aux jeunes des clés pour ne pas tomber dans la pornographie. La seconde conférence, ouverte à tous, aura pour but de sensibiliser le public franc-comtois au phénomène pornographique dans son ensemble.
N’hésitez pas à vous y rendre et à partager cet événement exceptionnel avec votre réseau !
Vous voulez organiser une conférence dans votre ville ? Ecrivez-nous en répondant à ce mail.
Nous continuerons à vous faire connaître, semaine après semaine, le fruit de notre engagement, rendu possible par votre soutien constant et généreux !
Bien fidèlement,
François Billot de Lochner
Président de Stop au Porno
Pierre-Marie Sève
Délégué général de Stop au Porno