Chers amis,
L »actualité est dominée par l’épidémie du coronavirus, qui touche la France et la plupart des pays européens. La maladie frappe plusieurs d’entre nous, peut-être vos proches ou vous-même. Indirectement, nous sommes des millions de Français soumis au confinement, enfermés chez nous, parfois dans de petits appartements de ville.
40 jours de confinement, 40 jours de tentation
Certains pourront faire du télétravail, mais nombreux sont ceux qui risquent d’être soumis au démon de l’oisiveté en se retrouvant peu encadrés ou sans travail. Passée l’excitation de l’arrivée de ces vacances impromptues, l’ennui guette, et cette oisiveté pourrait bien rendre justice à son surnom de « mère de tous les vices ».
La pornographie est l’un de ces vices encouragés par l’oisiveté, que ne manquent pas d’exploiter commercialement ceux qui en tirent profit. Par le biais d’opérations de publicités séductrices, plusieurs sites pornographiques très connus ont annoncé qu’ils offriraient leurs services payants gratuitement pendant la durée de l’épidémie.
Ces services payants consistent en des vidéos pornographiques plus immersives, vantées comme étant de meilleure qualité graphique, aux contenus toujours plus longs et plus déviants.
Ainsi, sur la version premium du premier site pornographique au monde, on peut accéder à de la réalité virtuelle qui, moyennant un casque adapté, prétend offrir au consommateur l’impression d’être plus que jamais plongé au cœur de l’univers pornographique.
Quand on connaît le potentiel addictif de la pornographie, on comprend que ce contenu premium « offert » le temps de l’épidémie est un moyen redoutable pour les sites de se garantir toujours plus de clients : en clair, le but est de rendre de plus en plus de gens dépendants, qui n’auront par la suite plus la liberté réelle d’acheter ou non le contenu premium, et feront de nouveaux abonnés tout trouvés sur les plateformes du vice.
Le second objectif poursuivi par cette opération, qui ne fait finalement que profiter d’une situation de détresse collective, est de permettre aux sites pornographiques de soigner leur image. Les sites pornographiques aiment cultiver une image branchée, « cool », le « site que tout le monde connaît mais dont personne ne parle », en multipliant les sous-entendus. C’est bien le cas ici, leur message publicitaire étant le suivant : « nous sommes confinés, il faut bien se serrer les coudes, donc dans notre grande bonté, nous vous offrons nos contenus pour vous divertir facilement », le tout encadré de clins d’œil complices.
Les promoteurs du vice sont donc une fois de plus lâchés, et leur inventivité est d’autant plus coupable qu’elle s’appuie sur l’abominable.
Pendant ces temps de réclusion forcée, soyons-donc particulièrement vigilants sur notre utilisation des écrans, pour nous-mêmes, pour nos proches, comme pour nos enfants et adolescents.
Mais aussi
Malgré l’épidémie, Stop au Porno continue son travail et s’organise à distance.
Si nous devons marquer une pause dans nos conférences depuis notre fructueuse venue à Besançon le 10 mars dernier, nous gardons en perspective nos conférences à Perpignan et à Fribourg, respectivement le 24 avril et le 7 mai, en espérant que l’endiguement de la pandémie permettra de garantir leur tenue.
Les temps troublés ne doivent en aucun cas nous faire relâcher la pression !
Bien fidèlement,
Président de Stop au Porno