Fin septembre, Stop au porno décidait de s’attaquer à Europe 1 pour avoir publié les propos d’une psychologue selon laquelle il ne faut pas interdire la pornographie aux enfants, mais plutôt « faire de la pédagogie ». Notre association avait intimé à la station de radio de modifier l’article sous peine de poursuites judicaires. Europe 1 a reculé et donné gain de cause à Stop au porno.
La station de radio Europe 1 diffusait le 29 septembre 2020 une chronique, intitulée la Question Sexo, dans laquelle une mère de famille se demandait s’il était normal ou non que son enfant de 13 ans regarde du porno. La psychologue de la station, Catherine Blanc, avait répondu sur les ondes que ce n’était pas une bonne chose qu’un enfant construise sa sexualité en regardant du porno mais elle n’avait ni condamné le laisser-faire ni intimé à la mère de famille d’empêcher son enfant de regarder ces contenus. Pire, Catherine Blanc apportait une réponse écrite, publiée sur le site internet de la station, énonçant que « plutôt que de lui interdire, il faut faire de la pédagogie ».
Cette réponse scandaleuse était accessible du 29 septembre 2020 au 12 octobre 2020. A partir de la seconde date, Europe 1 a publié une nouvelle version de l’article dans laquelle Catherine Blanc rappelle que « le contrôle parental est la base » et qu’en regardant du porno « on s’effraie, on réduit l’autre et se réduit, on se pollue et pollue les relations à venir ». De plus, la phrase sur la pédagogie a été supprimée. Ces modifications ne sont évidemment pas suffisantes et Europe 1 devrait rappeler plus explicitement l’interdiction d’exposer des mineurs à de la pornographie.
La Direction juridique d’Europe 1 nous a également répondu par courrier. Vous pouvez le consulter en cliquant sur ce lien Lettre Europe 1
Stop au porno considère que cette action est fructueuse, pour au moins deux raisons :
- Les démarches de Stop au porno ne sont pas vaines. En cédant, même partiellement, Europe 1 reconnait que notre association est légitime à combattre toutes les formes de promotion de la pornographie. Rappelons que nos actions contre Le Figaro (voir sur notre site : Le Figaro retire le tweet de Pornhub) et l’Etudiant (voir sur notre site : Nous faisons retirer un article de letudiant.fr) avaient également fonctionnées par le passé.
- Certains média, certains journalistes commencent à prendre conscience des effets délétères du porno sur les individus et la société. Le commentaire sur la pollution des relations et la pornographie, ajouté par Europe 1, est pertinent alors même que nous ne l’avions pas demandé.
Ces résultats restent insuffisants mais nous avons réussi à faire reculer Europe 1. L’association Stop au porno est plus que jamais déterminée à poursuivre le combat. Nous procédons actuellement à la même action contre RTL.