L’addiction au porno a des conséquences néfastes sur le cerveau des individus. Mais il y a tout de même une bonne nouvelle : on peut en guérir. Cet article reprend des études scientifiques mais ne constitue pas un avis médical. Si vous ou l’un de vos proches souffrez de cette addiction, consultez un professionnel.
La guérison est biologiquement possible.
1. Une fois que vous arrêtez la pornographie, les voies cérébrales qu’elle a créées commencent à s’effacer.
(Source : Doidge, Norman. Le cerveau qui se transforme. New York : Viking, 2007).
Plus on emprunte un chemin, plus il se creuse. Avec une addiction, c’est pareil. A chaque consommation, la voie cérébrale associée est renforcée.
Au fur et à mesure que le consommateur s’éloigne de la pornographie, les voies cérébrales liées à l’addiction vont rétrécir et elles vont, à terme, lui faire perdre l’envie de consommer. Ce sera lent, mais cela se produira.
2. Lorsqu’un cerveau habitué à une surstimulation chronique cesse de recevoir cette surstimulation, des changements neurochimiques dans le cerveau commencent à se produire. En conséquence, de nombreux accros font état de symptômes de sevrage.
(Source : Avena, N. M. et P. V. Rada. « Modulation cholinergique de la satiété et du sevrage des aliments et des drogues ». Physiology & Behavior 106, no. 3 (2012) : 332–36.)
Les symptômes de sevrage peuvent être frustrants, mais cela signifie que le cerveau est en train de changer. Au lieu de considérer la douleur de sevrage comme une preuve de la gravité des dommages causés au cerveau, considérez qu’il s’agit d’une guérison douloureuse ou d’une douleur après une séance d’entraînement.
3. Le cerveau peut retrouver sa sensibilité à des activités quotidiennes saines.
(Source : Lisle, Douglas et Alan Goldhamer. Le piège du plaisir. Summertown, TN : Healthy Living Publications).
L’une des principales parties de votre cerveau qui est affectée par la consommation de pornographie est le centre de récompense. Lorsque ce centre est surutilisé, il produit moins de « substances chimiques du plaisir » (dopamine, sérotonine, adrénaline, etc.) et y réagit moins. Il faut donc toujours plus de stimulation pour que le consommateur de porno se sente bien.
Si le porno est éliminé, le cerveau du consommateur cherchera de nouvelles sources de récompense. Les anciens accros pourront alors se concentrer sur de nouvelles activités plus saines comme le sport.
4. Les recherches indiquent que les lobes frontaux endommagés peuvent se rétablir une fois que la surstimulation constante cesse.
(Source : Kim, Seog Ju, In Kyoon Lyoo, Jaeuk Hwang, Ain Chung, Young Hoon Sung, Jihyun Kim, Do-Hoon Kwon, Kee Hyun Chang et Perry Renshaw. « Changements de la matière grise préfrontale chez les consommateurs de méthamphétamine abstinents à court et à long terme ». The International Journal of Neuropsychopharmacology, 9 (2006) : 221-28).
L’addiction peut provoquer des changements néfastes dans le cerveau, dont le plus courant est le rétrécissement du lobe frontal. C’est grave car les lobes frontaux du cerveau sont la partie qui s’occupe principalement du choix, de la logique et du raisonnement. C’est comme si les consommateurs n’avaient pas la partie de leur cerveau qui les aide à faire des choix sains. C’est pourquoi les consommateurs fréquents – même ceux qui veulent arrêter – reviennent sans cesse à des comportements non désirés.
Vous pouvez lire l’article original de Fight The New Drug en cliquant ICI.