Sauf exceptions, les sites pornographiques ne contrôlent pas l’âge de leurs visiteurs. Les mineurs sont donc (très) nombreux à naviguer sur ces sites et à consommer du porno. Pourtant, la loi protège les mineurs et donne le pouvoir au Conseil supérieur l’audiovisuel (CSA) de vérifier que les sites pornos contrôlent bien l’âge des visiteurs. Si le CSA ne remplit aujourd’hui pas sa mission, nous comptons bien que cela soit fait prochainement : nous avons besoin de votre aide.
L’article 227-24 du Code pénal punit lourdement les personnes diffusant des contenus pornographiques auprès des enfants. Cela n’a pourtant jamais empêché les plateformes pornographiques de laisser les mineurs accéder à leurs contenus. L’âge moyen du premier visionnage d’un porno est de 11 ans : c’est dramatique lorsque l’on connait les effets délétères de ces contenus sur le corps et l’esprit. Les pédopsychiatres sonnent régulièrement le tocsin et parlent d’un « viol psychique » pour les enfants.
Voir l’interview d’un psychiatre ICI
Ces dernières années, Stop au porno, mais également d’autres associations, se sont engagées pour dénoncer ce scandale. Nous avons toujours plaidé pour une application de la loi : est-ce trop demander ?
En novembre 2019, le président de la République, Emmanuel Macron, avait lancé un ultimatum de 6 mois aux fournisseurs d’accès à internet et aux plateformes pornographiques pour qu’ils contrôlent enfin l’âge de leurs visiteurs, avant quoi des sanctions seraient prises contre les sites. Le délai n’a pas été respecté puisqu’au printemps 2020 ces sites pornographiques ne contrôlaient toujours pas l’âge.
Voir l’article sur les déclarations d’Emmanuel Macron ICI
Cependant, le gouvernement français a soutenu au début de l’été 2020 un amendement donnant pouvoir au CSA pour qu’il fasse respecter le contrôle de l’âge. Ce dernier a été définitivement adopté le 30 juillet 2020 dans le cadre d’une loi visant à protéger les victimes de violences conjugales.
Voir la loi adoptée cet été ICI
Pourvu d’une nouvelle mission, le Conseil supérieur de l’audiovisuel aurait du enjoindre aux plateformes pornographiques d’instaurer de véritables contrôles de l’âge sous peine d’un blocage, ordonné par le Tribunal judiciaire de Paris. L’autorité administrative ne remplissant pas sa mission, trois associations de protection de l’enfance l’ont saisi pour demander le blocage de huit sites pornographiques dont Pornhub, numéro un mondial, et Jacquie & Michel, référence du porno « amateur » français.
Stop au porno a apporté tout son soutien à ces associations, qui sont dans la droite ligne de notre travail. Pour rappel, nous avions déjà attaqué le site Jacquie & Michel parce qu’il ne respectait pas cette même loi.
Voir notre action contre Jacquie & Michel ICI
Aujourd’hui, nous souhaitons passer un nouveau cap dans le combat contre la pornographie et l’hypersexualisation de la société. Si le CSA traîne les pieds pour remplir sa mission, et finalement faire appliquer la loi, nous n’avons jamais été aussi proche d’un contrôle de l’âge des sites pornographiques : des millions d’enfants pourraient être épargnés du porno.
Nous avons besoin de vous ! Il faut faire pression sur le CSA pour qu’il fasse respecter la loi. Si nos lecteurs et nos sympathisants écrivent au CSA, et signalent les sites pornographiques ne respectant pas la loi, l’autorité sera contrainte de remplir sa mission. Croyez-le, ces méthodes fonctionnent.
Nous vous invitons à rependre notre modèle de courrier, à le compléter et à l’envoyer au CSA. Vous le trouverez sur ce lien :Modèle de courrier pour le CSA. Les parties en jaune sont à personnaliser.
Il s’agira pour vous de signaler des sites pornographiques ne respectant pas la loi : c’est simple, ils sont 99% à ne pas la respecter.