Source [RMC] : Le tribunal judiciaire de Paris examine ce mardi la demande de blocage de cinq sites pornographiques accessibles aux mineurs, faite par l’Arcom, le régulateur des médias. Directrice de l’association E-Enfance, Justine Atlan explique dans « Apolline Matin », sur RMC et RMC Story, pourquoi la décision de la justice est très attendue.
Cinq sites pornographiques, parmi les plus connus (Pornhub, Xvidéos, Xnxx, Xhamster et TuKif), risquent de ne plus être accessibles en France. Ils sont accusés de ne pas réellement vérifier si leurs visiteurs ont plus de 18 ans. Trois associations de protection pour l’enfance, Open, la Cofrade et l’UNAF, ont saisi l’Arcom, le régulateur des médias, en novembre 2020 pour réclamer une procédure de blocage des sites. Et le tribunal judicaire de Paris examine ce mardi, à partir de 9h30, la demande faite par l’Arcom. Pour Justine Atlan, directrice de l’association E-Enfance, les sites pornos sont encore « hors la loi ».
« Rien n’a changé du côté de ces sites, explique dans ‘Apolline Matin’ ce mardi sur RMC et RMC Story. Ils n’ont pas bougé depuis 20 ans, depuis quasiment la naissance d’internet. Ils sont accessibles à tout le monde. Il y a un ‘disclaimer’, un écran qui vous demande si vous avez 18 ans ou pas. C’est du déclaratif. En revanche, ce qui a changé depuis deux ans en France, c’est qu’il y a une loi qui a spécifié que ce disclaimer ne suffisait plus. Il faut en plus que ces sites pornographiques mettent en place un autre système pour permettre d’identifier un peu mieux, de vérifier, sans obligation de résultat. En tout cas, de demander autre chose pour prouver qu’on est majeur. Et si on n’est pas capable de prouver qu’on est majeur, on n’a plus accès à ces sites. Il y a une nouvelle loi mais le problème, c’est que pour l’instant, ces sites ne s’y sont absolument pas conformés. On demande à la justice de constater qu’ils sont dans l’illégalité. Ils sont clairement hors la loi. Ils ont gagné pas mal de temps parce que le nouveau régulateur, l’Arcom, a mis un peu de temps pour avoir un décret lui donnant les pouvoirs. Maintenant, l’Arcom l’a. » Justine Atlan s’attend donc au blocage judiciaire des sites concernés.
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