Chers amis,
Comme vous le savez, Liberté politique et Stop au porno, associations que j’ai l’honneur de présider, mènent depuis des années, chacune à leur façon, un combat sur tous les fronts pour lutter contre ce tsunami ravageur qu’est la pornographie, qui touche la population dans son ensemble, et tout particulièrement la jeunesse. Celle-ci, par tous les moyens techniques mis à sa disposition, peut se repaître autant qu’elle le souhaite dans les turpitudes pornographiques, mettant à mal son esprit, son intelligence, son âme et son corps. Nous savons tous, hélas, que l’ordinateur et le téléphone portable sont les moyens privilégiés des jeunes pour s’adonner à la pornographie la plus glauque.
Nous avons enclenché un combat titanesque contre les pornocrates et autres pornophiles, en les attaquant en justice, en harcelant la classe politique pour qu’elle se saisisse du sujet, en multipliant les interventions médiatiques pour que les Français puissent pleinement comprendre ce fléau. À cet égard, j’ai tout récemment fait plusieurs conférences, dont une la semaine dernière à Angers, devant une grande salle comble, et vais en faire très prochainement à Lyon, à Vannes et à Marseille. Les discussions avec les journalistes se sont multipliées, notamment mardi dernier avec un journaliste de France Télévisions.
Nous avions saisi en son temps le président de la République pour le mettre en face de ses responsabilités sur ce sujet. À notre grand étonnement, celui-ci, juste après notre saisine, dans un discours à l’Unesco, indiquait qu’il allait mettre en œuvre des mesures pour protéger la jeunesse de la pornographie. Nous avions du mal à le croire…
Cependant, quelques mois plus tard, après que nous ayons contacté des députés pour leur exposer l’ampleur du désastre pornographique, le sujet était abordé dans des questions au gouvernement, et un ministre indiquait qu’il fallait lutter contre ce fléau pour protéger la jeunesse.
Par la suite, et assez rapidement, un texte de loi était voté à l’Assemblée nationale pour que les sites pornographiques soient contraints de mettre en œuvre des filtres permettant de limiter considérablement l’accès des mineurs aux sites en question.
Or, il y a quelques jours, un ministre annonçait que de tels filtres devaient être mis en place dans des délais très courts. C’est exactement ce que Stop au porno demandait, de façon combative, depuis des années. Nous pouvons donc considérer que l’annonce récente faite par le ministre est une victoire aussi inattendue qu’exceptionnelle !
Tout cela démontre de façon éclatante que les combats doivent être menés, même si l’on peut estimer au départ qu’ils n’ont aucune chance d’être gagnés. Notre combat contre la pornographie pouvait paraître vain : notre victoire récente démontre le contraire.
Comme nous le savons tous, le seul combat perdu est celui que l’on n’a pas enclenché. Plus que jamais, nous sommes déterminés à combattre avec ardeur le fléau pornographique !
Très cordialement.
François Billot de Lochner,
Président de Liberté politique et de Stop au porno