Source [Le Monde] : Dans le monde, la moitié de ces falsifications prennent pour cible les chanteuses sud-coréennes, les célèbres « idols » de K-pop. Le reflet d’un pays où le sexisme et le renouveau misogyne prolifèrent.
Fin janvier 2024, les « Swifties » s’affolent sur Internet. Sur les réseaux sociaux circulent librement de fausses photos pornographiques de leur icône, Taylor Swift. Un scandale qui braque soudainement les projecteurs sur les deepfakes, ces montages photos et vidéos superposant la tête d’une personne sur les corps de quelqu’un d’autre, dans 96 % des cas à des fins pornographiques. Mais s’il y a un pays où l’affaire ne surprend personne, c’est la Corée du Sud. Car sur place, le problème est connu depuis des années. Pire, il est déjà une réalité du quotidien et ses popstars féminines en sont les premières victimes. « En 2019 déjà, 25 % des personnalités mondiales touchées étaient des stars féminines de K-pop », avance Henry Ajder, coauteur à l’époque d’un rapport sur le sujet pour l’entreprise de cybersécurité Deeptrace.