Source [Bayard Jeunesse] : Des études récentes mettent en évidence les dégâts que provoquent les contenus pornographiques sur nos enfants qui peuvent y accéder d’un simple clic sur un smartphone. Et ils sont aujourd’hui toujours plus nombreux à consulter des sites « adultes ». Face à ce fléau, Okapi, le magazine Bayard Jeunesse des 11-15 ans, s’empare du sujet, à hauteur d’adolescent(e)s, pour répondre à leurs questions, les informer et les encourager à en parler, malgré la honte, avec leurs parents ou d’autres adultes de confiance.
En mai 2023, une étude de l’Arcom, l’Autorité chargée de réguler les contenus audiovisuels et numériques, révélait des données inquiétantes sur la fréquentation de sites « adultes » par les mineurs, y compris les plus jeunes d’entre eux. Ils et elles seraient quelque 2,3 millions à consulter de tels sites, selon l’organisme public de contrôle. Et dès 12-13 ans, « plus de la moitié des garçons (51 %) se rendent sur des sites adultes en moyenne chaque mois ». La fréquentation par les adolescentes est moindre, et l’écart entre les deux sexes s’accroît avec l’âge, apprend-on encore. Toutefois, le taux de fréquentation pour les jeunes filles, au même âge, est loin d’être insignifiant : 31 % d’entre elles seraient concernées, soit près du tiers de la tranche d’âge, tandis qu’à 14-15 ans, le taux chez les garçons augmente à 59 %, alors que celui chez les filles baisse, légèrement, à 27 %.
Autre étude, toujours en 2023 : l’Ifop, cette fois, indique que plus d’un quart (27 %) des 18-24 ans interrogés déclarent avoir visionné des contenus pornographiques pour la première fois entre 8 ans et 12 ans. Ce taux, qui a plus que doublé en dix ans, montre que si la tendance a explosé depuis plusieurs années, elle n’est pas seulement le fait de la période la plus récente.