« Visionner une scène pornographique à un âge très précoce, sept-huit ans, c’est psychiquement similaire à un abus sexuel, à cause de la violence des images. (…) Une exposition précoce à la pornographie est susceptible de porter atteinte à la santé mentale. »
Autre élément inquiétant, la question de la reproduction des scènes X consultées. Le porno devient alors un guide de performances sexuelles, coupées du soin de l’autre, de l’amour du partenaire, et d’un plaisir partagé.
« Les jeunes intériorisent des stéréotypes un peu dégradants sur le corps, sur la violence dans la sexualité. Il y a aussi toute cette logique de performance complètement biaisée par le montage des films X. Les garçons peuvent se mettre en référence d’être performants au niveau sexuel ; ils voient aussi qu’il y a un nombre de partenaires important, que les pratiques sexuelles sont extrêmement variées… Or, quand on analyse la sexualité standard des gens, on observe qu’il y a très peu de positions sexuelles utilisées, par exemple (…) Enfin, par mimétisme, on peut voir émerger des comportements irrespectueux. »
Certains parlent du danger des tournantes post porno ou des vagues de suicides…
Quoi qu’il en soit, il existe une perte de réalité dans les représentations du rapport sexuel , mais aussi une déconnexion des émotions profondes, ou encore la disparition d’un amour relationnel. Le porno devient une entreprise du corps-objet, au lieu d’un corps-sujet.
Iv Paslti, dans son interview « L’utilisation de la pornographie : avantages et désavantages sur la sexualité des adultes et des adolescents » réaffirme que les éducations ont à « dire qu’il ne s’agit pas de l’amour entre deux personnes », qu’il faut « insister sur le partage des sentiments amoureux, le respect », et leur « répéter que les films pornographiques ne sont pas des documentaires sur l’éducation sexuelle. Ici on ne montre pas la sexualité relationnelle ».